Joseph CHOI

1 octobre / 1 novembre 2008

Peintures

Joseph Choï travaille à partir de photographie qu’il chine – ou ce sont peut-être elles qui le trouvent ? – dans les brocantes, des vide-greniers. Trouvées par hasard ces photographies d’inconnus ou de magazines hors d’âge vont être les thèmes, les compositions picturales de J. Choï. Il transforme en œuvre une « photo souvenir » abandonnée, oubliée, par un processus de dématérialisation de ce qui à été capturé sur papier glacé.
Que l’on soit dans le paysage, que l’on soit dans le portrait, les gestes, et les recherches de J. Choï restent perceptibles… Nous sommes dans un processus de transformation, de transcription d’une dimension à une autre. D’une dimension photographique du distinct rejeté (photographie sans maître) à une dimension picturale du floue intime, en passant par l’effacement de la narration, des personnalités, des lieux…

L’album de famille de Joseph Choï est composé d’une multitude d’identités et de paysages anonymes. Ses peintures immobilisent le temps dans un espace incompréhensible qui s’efface tout autant que les personnes. Qu’il utilise une touche lisse ou empâtée, qu’il dirige son contraste entre explosion de couleurs ou un trait volontairement sombre et sobres, ses peintures absorbent la personnalité de cette famille de figurants.

François Taillade

Un étranger sans visage – texte de Vanessa Stchogoleff